vendredi 12 février 2016

Une nouvelle vision de la vie

Bonjour à tout le monde,

Cela fait un mois que je n'ai pas pris le temps d'écrire ici. Rassurez-vous, je vais bien dans ma tête, mon coeur et mon corps. Je garde égoïstement les détails sur une relation amoureuse qui balbutie.  On aura le temps d'y revenir. Pour l'instant, on prend le temps de s'apprivoiser, et c'est très bien ainsi. :)


En ce qui concerne mes enfants, les choses ont pris une autre tournure. Aîné a commencé à passer deux semaines à la fois chez Delarte. Il revient chez moi un weekend sur deux, jamais aux mêmes horaires cependant.  Monsieur tente de réduire au maximum le temps que mon fils passe avec moi, je le ressens très clairement ainsi. Une fois, il a envoyé l'enfant le samedi soir pour le récupérer dimanche en après-midi... à peine 24h...
Et lorsque je demande à Aîné de venir plus tôt ou de repartir plus tard, il m'avoue sa peur face à la réaction de son père et exprime clairement l'angoisse qu'il vit.

Je lui ai demandé si ça ne serait pas mieux qu'il vienne vivre chez moi et qu'il change d'école en septembre,  il m'a dit, apeuré : "Non!! Tu imagines comment Papa va m'en vouloir toute sa vie,  si je fais ça?  Je préfère rester comme ça que de vivre encore pire!"
Oufffff.... mon pauvre chat.

Quant au cadet, il me rapporte toujours à quel point son père passe son temps à parler contre moi et à gueuler. La joie des weekends, quoi.

Vivement qu'ils grandissent. Mais, malheureusement, c'est pas en tirant sur la salade qu'on la fait pousser plus vite. Ça, on le sait...
J'essaie de puiser en moi mon éternelle patience.


La dernière trouvaille de Delarte, je dois quand même vous la raconter.

La semaine dernière, l'ex reçoit une lettre de recouvrement comme quoi il doit 1400$. Il fait lire la lettre à mon aîné (de presque 13 ans), et le fait m'appeler pour me dire deux, trois bêtises.
Mon fils, stressé d'avoir tout ça sur les épaules, me supplie de téléphoner ces gens qui ont écrit la lettre, et de payer ce que JE dois....
Je ne comprenais rien, puisque je n'ai jamais reçu cette lettre, moi de mon côté. Et à ce que je sache, je ne suis pas en instance de recouvrement pour quoi que ce soit...

Mon fils me donne le numéro et le nom de ces gens. Et il me passe son père, qui m'engueule comme du poisson pourri pour bien montrer à son fils comme sa mère est: une irresponsable qui ne s'occupe pas de ses dettes et qui va laisser un lourd fardeau à ses enfants si elle meurt soudainement, blablabla....

Le lendemain, c'était mon anniversaire, alors je n'ai pas téléphoné ces créanciers, repoussant au surlendemain (there is no way in hell que je vais téléphoner à une maison de recouvrement le jour de ma fête!).
Le soir, de mon anniversaire toujours, Monsieur rappelle pour savoir si j'ai téléphoné, et tombe sur Cadet chez moi qui lui dit que je suis partie boire une bière avec mes amis (j'étais sortie une petite heure seulement, vers 20h30, et il a 11 ans).
Évidemment, autre crise de Delarte, comme quoi je laisse mon enfant seul, alors que lui il a fait mille fois pire quand les enfants étaient plus petits, vous vous en souvenez. BREF.

Je rejoins enfin le créancier deux jours plus tard au téléphone. On me confirme, trois fois plutôt qu'une, que cette dette ne ME concerne AUCUNEMENT, et que c'est UNIQUEMENT Monsieur Xx Zz qui doit payer ce montant. On ne peut pas me donner plus de détails, mais on m'assure que je peux dormir tranquille.
End of the discussion.

MERDEEEEEEEEEE! Quel emmerdeur, de vouloir toujours me détruire auprès de mon aîné qu'il garde en otage depuis des mois......
Scusez-moi, j'en ai ras le pompon!!!!!!!!!

À part ça,  tout va bien. :)

vendredi 8 janvier 2016

À grands pas vers soi-même

Bonne année à tout le monde!
Je n'avais pas encore eu l'occasion de vous le souhaiter ici. Trop de choses se sont bousculées au cours des dernières semaines,  qui ont nécessité beaucoup de réflexion, d'introspection, et qui m'ont encore fait faire des pas de géante.
J'ai l'impression d'avoir soudainement chaussé des bottes de cent lieues.


Jouer dans ses failles n'est jamais un exercice aisé.
Accepter de se rendre vulnérable, avoir de sincères discussions avec les bonnes personnes mises sur notre chemin, prendre conscience de la toxicité de son propre métronome interne... et viser volontairement une réelle transformation afin de se propulser plus loin, en tant que femme, en tant qu'être humain.

C'est le défi que m'a lancé ma fin d'année 2015, en me mettant face à des situations où je me suis sentie tantôt agressée,  tantôt forcée de rétablir fermement mes limites.
Oui, parce que j'ai enfin pris la décision de ne plus jamais permettre à quiconque de ne pas respecter MES limites, physiques comme psychologiques.
À partir du 1er janvier 2016, j'ai décidé que plus personne ne me forcera à penser ni à agir contre MON gré.

J'ai décidé de mettre mon nez dans mes failles, de les analyser et de les gérer sans plus m'en victimiser, sans plus les subir à l'aveugle.
Réaliser que je me lançais très souvent à corps perdu dans des relations qui me mettaient en danger, psychologique comme physique.
Réaliser que j'ai un syndrome du sauveur... Qui fait que le besoin de quelqu'un à être guéri, réparé,  aimé,  passait souvent avant les miens.
Réaliser que, de part mon historique familial, j'ai toujours eu un besoin de reconnaissance de ma valeur, au risque de perdre mes plumes pour être justement reconnue, valorisée, même mal, même douloureusement.

Mettre le doigt directement sur tout cela m'a libérée, comme un énorme big bang imprévu.  Comme un papillon qui fait exploser enfin sa chrysalide.
Mon plexus solaire s'est exalté. Tous mes sens se sont ré-aiguisés. Vous savez, comme cette sensation que vit une femme après avoir accouché pour la première fois?


Je crois que cette fois-ci, une étape ultime est en train d'être franchie, mes amies! Je le ressens dans tout mon être. Ma tête,  mon coeur et mon corps ont atteint un équilibre énergétique,  je le vis intensément et profondément dans l'intégralité de ma personne. C'est même difficile à exprimer en mots, tout ça...
C'est réellement une expérience transcendantale, et je ne sais pas si vous me comprendrez ou si vous penserez que je suis tombée sur la tête!

Quoi qu'il en soit, je suis allée très loin pendant les derniers jours.
Très loin pour enfin revenir vers moi-même.

Et à plusieurs parmi vous, lectrices et amies, je ne peux que vous exprimer ma gratitude d'avoir assisté depuis 5 ans déjà à ce long et ardu chemin parcouru. Je vous suis et vous serai à jamais reconnaissante, car c'est un peu grâce à chacune de vous que je vis tout cela aujourd'hui.

La route du retour vers soi est très longue, après avoir vécu une expérience de couple aussi désastreuse et abîmante.
Je ne répéterai jamais assez à quel point cela demande de la patience, du courage, de l'indulgence envers soi et de la foi... (non, il ne s'agit pas ici d'une foi religieuse)
Mais je sais que sans cette catastrophe dans ma vie, je n'aurais probablement pas lu tout ce que j'ai lu, ni appris tout ce que j'ai appris.
Je ne serais pas celle que je suis (re)devenue maintenant.



mardi 22 décembre 2015

Joyeuses fêtes!

Bonjour tout l'monde!
Ça fait un petit moment que je voulais écrire, puis vous savez comme c'est, le temps qui passe et puis on se rend compte que plusieurs semaines ont déjà filé...

J'ai récupéré Aîné samedi midi. On a ensuite été manger au quartier chinois, flâner au marché de Noël du vieux Montréal, voir des amis, et on est rentrés tard au bercail. Ça fait du bien de passer du bon temps avec mes charmants garçons, ce sont de précieux moments qui me mettent du baume au cœur, et j'espère qu'ils en garderont de magnifiques souvenirs. Là ils sont en vacances jusqu'au 5 janvier, moi aussi. On va en profiter, surtout que le temps est exceptionnellement doux pour ce temps de l'année, c'est juste pas croyable!
Imaginez qu'on fait encore du vélo en plein mois de décembre, oui oui, au Québec! Au fond, on ne sait plus trop si on doit s'en réjouir ou s'en inquiéter... mais bon, moi ça simplifie mes déplacements alors je ne m'en plains pas.


Depuis mon dernier article, théoriquement la garde d'Aîné est à son père, et ce jusqu'au 1er avril. Soit disant à cause de l'hiver qui aurait été si terrible pour le trajet...
Mais dans la réalité, nous n'avons pas encore passé deux semaines d'affilée sans se voir, puisqu'il y a eu trois jours de grève (9,10,11) des profs pendant lesquels mon fils est revenu chez moi pour être avec son frère. Et là, il est avec moi pour les vacances, à part le weekend prochain pour passer Noël avec Delarte, et son frère aussi.

Je supporte mieux notre séparation prévue. Ça me fait de moins en moins mal à mon cœur de maman.  On s'habitue à tout, qu'on dit. Ben c'est vrai. Et puis faut dire qu'il grandit, mon petit homme. J'ai foi en sa maturité qui évolue.

À part ça, ma petite minoune se porte bien et continue de nous rendre heureux.

Il me semble que j'avais tant de choses à dire, maintenant je ne me souviens plus. Je rééditerai éventuellement si ça me revient.

En tous cas, je vous souhaite tout le meilleur du monde, avec la santé pour en profiter.
Paix, sérénité, joie!
Que l'espoir vous accompagne quel que soit le chemin que vous empruntiez.
Que la sagesse vous enveloppe afin de faire les meilleurs choix possibles.
Que vos souffrances s'apaisent au fil des jours et que la place soit faite pour vivre un bonheur grandiose et parfaitement joyeux!
Grosses bises depuis un Québec presque tropical.



dimanche 29 novembre 2015

L'Amour vaincra

Vendredi matin, Aîné est donc reparti à l'école, pour la dernière fois de chez moi, avant le 1er avril. Enfin, ça c'est en théorie. Le soir même,  vers 19h, je suis allée amener Cadet pour son weekend chez Delarte. Il pleuvait et faisait déjà nuit.

Quand on est arrivés en bas de l'immeuble,  on entendait Monsieur qui gueulait sur Aîné,  la porte patio étant ouverte. Il fumait à son balcon, pour faire changement.  On a sonné,  Aîné est descendu nous rejoindre dans le hall d'entrée.  Quand je lui ai demandé si ça allait, deux grosses larmes se sont mises à couler sur ses joues et il s'est approché pour avoir un câlin.  ( Il m'arrive presqu'au nez maintenant ! ) On chuchotait parce que Delarte avait ouvert sa porte, au 2e étage. Quand je lui ai demandé s'il lui avait donné une claque derrière la tête,  il a fait signe que oui... Je l'ai serré plus fort contre moi et lui ai dit que je l'aime.
Que faire d'autre?...


Après quelques minutes de discussion en bas, Delarte lance, à travers la cage d'escalier : "Cadet! Si tu n'as pas encore mangé,  viens tout de suite, ça va refroidir!" (Ceci dit, Aîné avait dans ses mains un biscuit chinois, alors déduisons qu'il n'avait pas cuisiné,  hein)
Cadet lui a répondu,  toujours d'en bas: "C'est pas grave, j'arrive dans 2 minutes!"

Je les ai repris dans mes bras, leur ai redit à quel point je les aime, je leur ai dit d'être sages, de ne pas fâcher Papa, et qu'on se revoit dimanche après-midi,  j'irai les chercher à la gare. On s'est embrassés et inondés de je t'aime, comme d'habitude.
Delarte est probablement passé du bleu au vert, là. (Je n'ai malheureusement pas pu vérifier de visu puisque je n'ai pas eu la chance de croiser son regard!)

J'ai repris le chemin du retour chez moi. Train, métro,  autobus. Ce long trajet qu'Aîné se fait lorsqu'il est en garde chez moi pour aller à l'école.  J'ai eu le temps de lire, de tricoter, de réfléchir.


Et voilà où en sont mes réflexions.
Maintenant que cette merde juridique pour la garde est terminée,  je vais pouvoir vraiment me concentrer sur la qualité des journées que je passe avec mes fils, particulièrement lorsque mon aîné est là.  Il est essentiel que mon fils ressente que chez moi, il est bien, qu'il peut être lui-même et qu'il est complètement respecté pour ce qu'il est.
Je voudrais qu'il ressente réellement cette différence de vibration entre ses deux maisons. Je voudrais qu'il comprenne que vivre avec son père n'est pas quelque chose de positif ni de sain à long terme dans sa vie.
J'aimerais surtout qu'il sache que ma porte lui sera toujours ouverte lorsqu'il en aura besoin ou envie.

Bref... le temps passera et fera inexorablement son travail.
Patience est mère de sûreté.

jeudi 26 novembre 2015

Victoire, ô petite victoire!!

Heyyyyy!!!!! Les fiiiiiiiillles!!!!!!

Enfin une bonne nouvelle au milieu de tous mes tourments. Mon avocate revient de la cour, le juge a entériné la dernière entente que Monsieur a fini par signer. La nouvelle pension a été fixée et c'est rétroactif à partir du 1er septembre 2015. yé!!! Quelle belle occasion d'aller m'acheter une tite bouteille de champagne, n'est-ce pas!!!??? YOUPPIIIIIIIIII!!!!!


Mais il est hyper enragé, le Delarte!!!! Le calcul a été fait, selon les jours de garde des enfants et nos salaires respectifs, et il devra me payer 246$ par mois!!! Alors qu'avant il payait on and off autour de 80$/mois. Et ça va être toujours prélevé directement de son salaire!! Il est BLEU!
Quand je pense que mon pauvre Aîné va devoir se taper sa colère au quotidien maintenant. Parce que à partir de demain, Aîné va vivre chez lui jusqu'au 1er avril 2016, et reviendra chez moi un weekend sur 2.  -- bon, à part les vacances de Noël (avec journées déterminées au père) et la semaine de relâche, première semaine de mars!
BREF....... je suis quand même contente de l'issue. 
Je vais enfin pouvoir respirer et me baser sur un jugement clair!!
Chantons! Alléluia...........

lundi 23 novembre 2015

Sérénité

Voilà, la dernière semaine d'Aîné chez moi a débuté. Il me fait plus souvent des câlins, en me répétant "Je peux avoir un câlin? Parce que bientôt, on va se voir tellement moins souvent!"

Aouch... J'ai beau dire que j'ai lâché prise, que j'accepte sa décision, que je le laisse vivre ce qu'il a à vivre avec son père... N'empêche... Ça me fait un pincement au coeur, quand même...


La nouveauté cette fois-ci, c'est qu'il est arrivé chez moi avec ses bottes (il ne neige pas encore, on s'entend). Il m'a dit qu'il n'a plus de souliers, que les siens sont abîmés et que Papa n'en a pas acheté d'autres. Donc depuis une semaine, il porte quoi en classe?? Je n'ai pas tout à fait compris, il baragouinait et faisait comprendre que ses souliers sont troués mais qu'il les porte quand même à l'intérieur de l'école...

Wow... j'ai acheté moi-même ses souliers pour la rentrée, vous vous en souvenez?! Il les a déjà usés à la corde, portés chaque jour, presque 24h sur 24. Monsieur n'a pas jugé important de lui en acheter une autre paire, alors que normalement il en a besoin de deux pour l'école (une pour le sport, et il est en concentration sport, le loustic). 

Mon fils m'a demandé de lui en acheter une nouvelle paire. Je sais que je ne dois pas le faire, que c'est à Delarte de le faire. Il est tenu de s'occuper de tous les besoins de l'Aîné.,. 
Mais en même temps, ça me déchire à chaque fois, de voir que mon fils est à la merci des incompétences parentales de cet homme. J'aimerais vraiment lui fournir une paire de souliers, et j'ai franchement envie de le faire... Mais je sais que je dois impérativement arrêter de palier au manque de Delarte!! C'est très dur, je vous assure... et très frustrant de devoir m'en empêcher.
Je me demande encore comment je peux faire pour résister à cette tentation de rendre service à mon fils sans en payer moi-même le prix! Que faire?? Vous avez des idées?



À PART ÇA......

J'ai assisté le weekend dernier à une conférence sur la parentalité bienveillante. Ça m'a fait du bien. Ça m'a réconfortée dans mon mode de fonctionnement. Comme quoi, tant qu'on agit avec une profonde intention d'amour, on ne peut pas se tromper. On est toujours dans le vrai.

En ce qui concerne cette histoire de garde complète chez Delarte pour l'hiver, je sais que j'aurais pu agir et parler autrement, j'aurais pu me maintenir dans l'agressivité et l'autoritarisme, dans la réaction, face à tout ce que ce zouave de Delarte me fait subir depuis si longtemps. J'aurais pu imposer ma volonté de maintenir mon fils chez moi, en accusant son père de tous ses travers, en mettant en lumière ses incompétences parentales, en me battant pour que mon fils change d'école, en prouvant que c'est ce qui est le mieux pour lui, d'après mes propres constats. Je me serais ainsi maintenue dans un état de guerre, dans beaucoup de tensions, et j'aurais généré encore plus de haine de la part de Delarte, et qui sait aussi de la part de mon fils. Et ce dernier point, c'est quelque chose que je n'étais vraiment pas prête à gérer! (je sais, ce sont mes blessures à guérir, j'ai encore du boulot à faire en thérapie, mais bon, on se refait pas tellement!!)

Mais voilà, ce n'est pas moi, ça;  si j'avais fait cela, je n'aurais pas agi en authenticité avec ce que je suis au fond de moi. Et je n'aurais certainement pas atteint cet état de sérénité qui commence lentement à m'habiter.
Oui, j'ai dit sérénité, les amies.


Je crois que la sérénité est ce qui m'est nécessaire pour pouvoir continuer à avancer, après toutes ces années de lutte qui viennent de me traverser le corps. Je me devais de rompre le fonctionnement dysfonctionnel dans lequel j'étais. J'avais besoin d'harmoniser mes pensées, mes paroles et mes actions.
Je n'attends plus rien de Delarte. Sincèrement. Je m'occupe de mes bouts de laine avec mes enfants. Les siens lui appartiennent. Mes fils sont maintenant assez grands pour analyser et juger les actes et les paroles de leur père... Mes sentiments m'appartiennent, les sentiments des autres leur appartiennent. Je ne suis pas responsable de ce qui se passe dans la tête des autres. Je ne peux pas vouloir les contrôler, je ne peux pas les tempérer, je ne peux pas sans cesse les contenir.

Comme là, pour l'histoire des souliers d'Aîné. Je peux bien finir par lui en acheter une paire. Mon fils sait que c'est son père qui devrait les acheter. Il sait que son père ne le fera pas, parce qu'il est un parent nul. Il l'excuse encore parce qu'il le craint encore, mais bientôt, il lui dira en pleine face, "papa t'es nul"...
Moi, en tous cas, je vais continuer à numériser et envoyer mes factures à mon avocate. Je ne ferai aucune morale à Delarte. Je n'ai plus de temps ni d'énergie à investir pour ça. Je dois penser à moi, être bienveillante envers moi. Moi moi moi, d'abord et avant toute chose!

Wouahhhhh!!! Que de chemin parcouru... C'est complètement euphorisant d'intégrer réellement tout cela. J'ai grandi!



Je sais que Delarte continuera ad vitam eternam de chercher une petite faille pour s'y engouffrer. Je sais qu'il tentera éternellement de me faire passer des messages par les enfants. Mais j'ai appris avec le temps à m'en défendre, à ne plus en être perturbée, à ne plus en pleurer, à ne plus en pester.
Il est ce qu'il est, il ne changera pas. Il aura bientôt 50 ans. (!!!)

Bref, tout ça pour dire que le mois de novembre achève et le froid québécois commence à nous gagner lentement... Mais qui c'est qui fait encore du vélo matin et soir?? C'est Bibi!!!! :)

mardi 10 novembre 2015

Le chat et Noël

Depuis quelques jours, nous avons une mignonne petite chatte qui vient faire son tour dans notre appart. Elle est très jolie, un mélange de siamois et de tigré, avec les yeux bleus, super affectueuse. Les enfants sont heureux de l'avoir à la maison. On la laisse libre en journée, c'est une vagabonde qui monte aux arbres et reluque les oiseaux et les écureuils dans la ruelle. Le soir, elle revient manger ses croquettes et nous faire plein de ronrons. Et là, on lui a arrangé une litière, et puis elle passe la nuit.

On l'a appelée Naïma, qui veut dire paix et tranquillité en arabe.
C'est beau hein, avoir la paix et la tranquillité à la maison... ;)


Lorsqu'Aîné a parlé à son père dimanche, il lui a dit "Papa, on a un chat, il est tellement mignon! Il fait ceci, il fait cela... Je suis content d'avoir un chat, etc."
Delarte lui a dit: "Ark! non! Il va mettre plein de poils partout, vous allez respirer ça et tomber malade, avoir la pneumonie. Ça fait caca et ça pue, un chat."

Ben oui, c'est bien connu, les chats ça donne la pneumonie.



Sur une autre note. J'ai parlé à mon avocate la semaine dernière. J'ai proposé qu'Aîné soit en garde chez Monsieur du 1er décembre au 1er mars, car lui il demandait que l'enfant reste chez lui en garde complète "pour l'hiver", avec un weekend sur deux chez moi.
MAIS pour les vacances de Noël, comme d'habitude, je suis en congé au bureau, et lui non, donc les enfants seraient logiquement chez moi pendant les vacances scolaires, à part le 25, où ils retournent chez leur père dès le matin pour la journée de Noël (et aussi le weekend car cette année Noël tombe un vendredi). Et aussi, idem pour le 1er janvier, parce que c'est l'anniversaire de Monsieur. -- et pour le réveillon du jour de l'an, le 31, je suis prête à les lui laisser s'il les veut, mais j'ai besoin d'être informée pour m'organiser en conséquence.

On a toujours fonctionné ainsi depuis la séparation, soit depuis 4 ans. Parce que moi pour Noël j'ai toujours privilégié le réveillon du 24 décembre et le matin du 25 avec les cadeaux. Et puis lui il tient mordicus à son dîner de Noël le jour du 25.
Donc, tout le monde était satisfait de cette entente et y trouvait son compte.

Hier, mon avocate m'appelle donc au bureau, pour me dire que Monsieur a déclaré qu'il est en congé du 23 décembre au 26 décembre, donc il veut les enfants pendant ces dates-là, "parce que de toutes façons, Madame ne fête pas Noël", a-t-il déclaré à son avocate, qui a rapporté ses mots à la mienne.

Non mais, retenez-moi quelqu'un, je vais piquer une crise de nerfs!!!! C'est quoi son but?? Il veut faire croire à qui, que j'ai pas le sens des fêtes familiales???

Pour moi, Noël, je fête ça au réveillon depuis ma tendre enfance. C'est le 24 au soir qu'on fait un grand repas, on reste réveillés jusqu'à pas d'heure pour attendre le Père Noël. Quand j'étais petite, avec les cousins et les amis, on finissait toujours par s'endormir au milieu des manteaux des tantines qui sont étalés sur un lit.
Et puis le lendemain matin, on allait fouiner sous l'arbre pour voir ce que le Père Noël nous avait amené. Et puis dans la journée du 25, c'est relaxe, on mange des restes en contemplant nos cadeaux...

MAIS pour LUI, Noël c'est juste le 25. Alors depuis qu'on est séparés, il fait croire aux enfants "Pour Noël, vous êtes avec Papa. Maman s'en fiche de passer Noël avec vous. Le 24, c'est pas Noël. Noël c'est le 25, point."

Et là, il voudrait m'enlever ce moment précieux et important avec mes enfants?????
Non mais je rêve!!!


Et j'ajoute.
Vers 17h hier, Aîné m'appelle au bureau, avec une toute petite voix. Il me dit: "Maman j'aurais dû accepter ton offre de me donner 20$ ce matin."

Je lui demande comment ça? Il me dit que son père ne veut pas lui payer son trajet de retour. --- Parce que moi, avec toute cette histoire de changement de garde pour l'hiver, je ne lui ai pas acheté de passe mensuelle, il lui faut des billets. --

Ce qu'il faut savoir ici, c'est qu'on est dans MA semaine de garde. Mais comme Aîné a des examens cette semaine, je lui ai dit qu'il pouvait rester chez son père s'il voulait, pour ne pas avoir à faire tout le trajet et avoir ainsi plus de temps pour se préparer et réviser (on a bien étudié durant le weekend). Et qu'il reviendra chez moi mercredi soir car jeudi et vendredi c'est jour de grève pour le personnel scolaire.
Et puis, il retournera chez Delarte vendredi soir en même temps que son frère qui y va pour le weekend comme prévu.
Je lui ai demandé le lundi matin s'il voulait que je lui donne 20$ pour s'acheter des billets, il m'a dit d'un ton très convaincu: Ben non! Papa va me le donner!

Pendant que mon fils me parlait, Delarte beuglait à l'arrière, en parlant visiblement de moi "Si elle était intelligente... blablabla... Moi si ça continue, je vais retourner [dans mon pays]... blablabla"

Aîné lui dit: "Papa, tu peux arrêter s'il-te-plaît?"

Ça me faisait mal à mon coeur de maman. Mais j'ai dit à mon fils:
"Fais un mur. N'écoute pas ce qu'il te dit, c'est pas des gentilles choses, ce qu'il dit là. Je suis désolée que tu aies à écouter ça, c'est vraiment pas cool. Mais moi, je vais raccrocher parce que je n'ai pas envie d'entendre ça, ça ne me fait pas du bien."

Mon fils a compris, je lui ai dit que j'allais tenter de trouver une solution pour le faire revenir chez moi mercredi soir ou jeudi matin. Et on a raccroché.

Note à moi-même. À relire: Les Parents Manipulateurs, de Isabelle Nazare-Aga.


mercredi 4 novembre 2015

Deuxième coupe de cordon

C'est comme une deuxième coupe de cordon. Voilà comment j'arrive à exprimer ce qui se passe maintenant avec mon tendre Aîné. Mais en fait, ça fait beaucoup plus mal, même!


Dans un monde idéal, j'aurais attendu qu'il ait au moins 18 ans, ou qu'il parte sur un campus universitaire trop loin de la maison, ou encore qu'il fasse le choix d'aller vivre sa première expérience de colocation avec des copains, ou même avec une petite copine...
Dans un monde idéal,  il n'aurait pas eu seulement douze ans...

Vendredi dernier, il est parti chez Delarte. On s'est embrassés et fait des câlins,  et quand je lui ai dit: "Bye bye mon amour, on se revoit dans deux semaines!", il a reculé,  perplexe, et m'a dit avec conviction: "Ben non! Je reviens la semaine prochaine!"

D'un côté,  je suis contente de voir que finalement sa décision de rester chez son père est encore très peu sûre,  et d'un autre côté je suis embêtée de constater qu'il y aura encore une argumentation à avoir avec monsieur à ce sujet. L'avocate de Monsieur et celle d'Aîné par conséquent ont déclaré que mon fils commencerait la garde chez son père en date du 15 novembre.
Moi je trouve ridicule de payer la passe mensuelle pour le transport si c'est juste pour une semaine. Alors je propose soit le 1er novembre, soit le 1er décembre.  Mon fils en a parlé à son père,  qui refuse évidemment que ça soit pour décembre. Mais on annonce du temps doux pour novembre grâce au phénomène El Niño, donc je pense que j'ai un bon point.


En attendant,  novembre a débuté,  je n'ai pas fourni de passe mensuelle à Aîné,  et je lui ai dit que son père devra lui payer le trajet pour revenir chez moi vendredi soir si il veut revenir. Il a d'abord dit "ah merde! Mais non! Il voudra pas!" Mais je lui ai dit qu'il est obligé parce que c'est pour passer le weekend de toutes façons.  Et puis on rediscutera pour le reste lorsqu'on se verra.
Ufff....... je dois écrire tout ça à mon avocate.

En tous cas, cette situation me fait vivre un détachement forcé de mon fils. Lorsqu'il m'appelle, presque chaque jour, son père bavasse toujours en arrière plan comme un enfant de deux ans qui dérange sa mère au téléphone. C'est pas possible. Mon fils me raconte sa journée ou un épisode arrivé avec un ami ou un prof, puis il y a Delarte à l'arrière qui dit son opinion ou qui dit de faire vite, etc. Contrôle absolu.

Toute cette mise en scène me fait voir comment mon fils gère la situation. Il dit à son père de se taire pendant qu'il me parle (qui lui, bien sûr,  continue!) ou il lui explique son tort lorsqu'il dit une connerie. Bref, je peux voir que mon fils en bon ado commence à se défendre des remarques de son père.  Je pense que je vais maintenant insister dans ma manière de lui apprendre la contremanipulation,  tiens. Bon plan. J'ai besoin de me rassurer en sachant qu'Aîné est bien outillé pour vivre avec Delarte sur une base plus régulière.  Ça m'aidera à être un peu moins inquiète. Mais déjà, d'après ce que j'ai pu remarquer jusqu'à présent, je pense qu'il a bien appris à jouer au ping pong! ;)
Delarte devra apprendre, lui, à bien se tenir! Hahaha


jeudi 15 octobre 2015

Audience annulée

Avant-hier, mon avocate m'envoie la lettre de la procureure d'Aîné. Elle dit en gros qu'Aîné appréhende le long trajet en bus l'hiver et demande donc de rester en garde chez son père, de la mi novembre jusqu'au printemps. Avec un retour chez sa mère un weekend sur deux. Prévisible.
Mon avocate me dit que ça ne vaut pas la peine d'aller contester ça en cour, qu'on est même pas sûr de gagner, de réfléchir à ça. De toute façon,  l'avocate de Delarte est en plein déménagement,  alors on reporte l'audience à dans 2 semaines.

Ah, et puis elle me dit que Delarte n'est pas rejoignable par téléphone,  qu'il faudra lui dire qu'il n'aura pas besoin d'aller au tribunal. J'ai dit d'appeler à son boulot, je leur ai déjà donné le numéro.

Alors je m'exerce au lâcher prise. Voici quelques images de rappel que je relis sans cesse.




Aîné est donc revenu chez moi mardi soir comme prévu.  On était tous bien contents de se revoir.  On n'a pas parlé de la situation.  Je lui ai juste dit que j'ai reçu la lettre de son avocate et qu'on n'aura plus à se rendre au tribunal le 15. Il était soulagé.

J'ai énormément réfléchi dans les derniers jours. J'ai compris une chose importante. (Grâce à des intervenants ici et là, et à de précieuses amies)

Mon fils vit déjà beaucoup de pression à cause de Delarte qui lui lave continuellement le cerveau en parlant sans cesse en mal de moi et en chialant constamment de la situation.  Je ne peux pas en rajouter. C'est à moi de prendre sur moi.
Mon fils est déchiré,  il ne veut pas déplaire à son père,  ça lui fait sûrement de la peine de me voir aussi souffrir. Mais il a 12 ans, et je dois gérer ma colère sans la déverser sur lui, pour ne pas lui ajouter de la pression. Ma colère, je peux la partager avec des intervenants (toujours cette ligne d'aide aux parents que j'appelle, ils sont disponibles 24h sur 24 et sont vraiment des perles!), avec ma thérapeute-intervenante sociale que je vois le vendredi matin à la clinique près de chez moi, avec ma famille, mes amis.
Tout le monde peut entendre ma colère, mais pas mon fils, c'est pas son rôle, c'est trop pour ses petites épaules de petit garçon de 12 ans, pris entre son père et sa mère.

Ma colère et ma tristesse sont légitimes.  Mais je suis une maman, je dois puiser dans mon coeur une résilience et un lâcher prise... Je suis et serai toujours l'unique maman pour mon fils. Personne ne pourra jamais défaire ce lien que j'ai bâti depuis plus de 12 ans avec lui.
JE l'ai porté dans mon corps, JE l'ai allaité. JE me suis levée la nuit pour le nourrir ou lui donner des soins.
Rien ne pourra détruire ou affaiblir notre amour réciproque.  Même pas Delarte malgré tout ce qu'il pourra dire ou faire.

dimanche 11 octobre 2015

Lâcher prise, lâcher prise, et lâcher prise

Et REmerde!

Hier, Aîné me téléphone le matin à 8h pour me dire qu'il prendra le train en après midi. Puis il me demande si je préfère qu'il arrive le matin. Je lui dis "Fais ce que tu veux. Si tu veux venir en après midi, arrive en après midi." Il dit que c'est ce qu'il fera, il sera à la gare pour 16h15.
J'allais sortir pour aller le chercher lorsqu'il me rappelle pour me dire que le train était une demie heure plus tard, il avait regardé le mauvais jour pour l'horaire. Pas de problème.

Une demie heure plus tard, j'allais donc sortir de la maison, et il me rappelle. (Heureusement que je n'étais pas déjà partie!) Il dit qu'il est sur le quai de la gare mais que le train est interrompu jusqu'à lundi minuit (lundi étant un congé férié ici), et qu'il ne veut pas prendre le service de navette alternative parce que ça sera trop long! ??????

Je n'ai pas pu me contenir, j'étais fâchée;  trop d'accumulation, là. Donc je lui ai dit "Aîné, fais ce que tu veux! Reste chez ton père si c'est trop compliqué pour toi de revenir ici."
Il me dit "Pourquoi tu me parles comme ça ?  Je me sens rejeté lorsque tu me parles comme ça ! "

??????? QUOI...... ???? Rejeté ?  Mais de quoi il parle? Il me dit ça, en plus avec son père juste à côté ! ? Et vous auriez dû entendre son ton d'ado prétentieux à souhait... et cette rage qui me montait à la tête bien malgré moi...

Je lui ai répondu "TOI tu te sens rejeté? Réfléchis bien à la situation et regarde bien qui rejette qui, ici?! Tu devais venir vendredi, tu n'es pas venu. Puis tu devais venir aujourd'hui,  et maintenant tu me dis que tu reviens MARDI soir?"

J'entendais Delarte qui marmonnait derrière lui. Je l'ai entendu dire "Et imagine que ça arrive l'hiver ça?  Comment tu vas aller à l'école? "
N'IMPORTE QUOI.
Il y a une navette, bordel! Delarte est en train de manquer à son devoir parental de me rendre Aîné pour ma garde! Il pourrait être accusé de non représentation d'enfant, non??

Comment puis-je exiger que mon fils revienne chez moi, s'il ne veut pas venir et si Delarte l'encourage à rester chez lui? Comment puis-je lutter contre leur volonté ? 
Et si jamais j'appelais la police pour le faire me ramener l'enfant? Qu'est ce que je récolterais comme rage de la part d'Aîné ! ?
Je dois me faire violence, accepter la frustration de mon fils? Ou bien je dois le laisser faire pour qu'il finisse par s'ouvrir les yeux tout seul sur la toxicité de son père ?

Pourquoi forcer mon fils à revenir vivre chez moi alors qu'il tire la couverture au maximum pour rester chez Delarte? Si c'est ça qu'il a à vivre... si c'est SON passage sur cette Terre pour l'aider à grandir, pourquoi devrais-je continuer à résister ainsi?

Tout ce à quoi l'on résiste persiste et tout ce que l'on embrasse s'efface. -- dit Carl Jung.

Pourquoi vouloir volontairement vivre une telle situation négative dans ma vie?




J'en ai plus que marre. Je vais lâcher le morceau, les filles.

Je vais arrêter de me battre. ... Mes forces me quittent, je suis trop fâchée de cette situation. J'ai le cou bloqué,  j'ai de la pression continue dans ma tête,  mon plexus solaire est barré,  j'ai des crises de panique, je manque d'air... Je ne peux pas continuer à ruiner ma santé comme ça.  

J'ai un autre petit garçon dont je dois m'occuper. J'en ai marre qu'Aîné soit toujours au milieu de toute conversation, de toute action.

Je vais devenir folle si ça continue. Je dois agir. Je dois stopper. Je suis arrivée à ma limite.



Disons qu'Aîné revienne chez moi mardi soir. Il retourne à l'école mercredi. Puis jeudi matin je dois être au tribunal avec lui. (Bravo, Delarte a le temps de bien lui laver le cerveau avant ce passage prévu en cour!)
Je dois adopter une attitude calme, je dois tourner ma langue 7 fois dans ma bouche, ne plus rien dire car tout est retenu contre moi (JE le rejette!? JE le manipule!?).
Mais je vais me préparer et relater les faits. Le juge jugera. Et je me plierai à sa décision.
Point final...

Bon. Maintenant,  je vais me mettre de la musique relaxante, allumer des bougies, prier les anges, méditer, que sais-je. Advienne que pourra. Que tout se passe selon ce qui est le mieux pour nous tous. Je remets ce combat à l'Univers.